Il faut le rappeler nous avons la chance d’avoir des clients très funs et plein d’humour. A tel point que cela donne envie de publier de temps en temps le courrier des lecteurs.
Ainsi, récemment, une charmante cliente finissait son mail avec une question métaphysique, et non moins intéressante, qui forcément interpèle :
« où part le « chargement » lorsqu’on tire la chasse dans les avions ? »
(Si si, c’est vrai, nous avons des clients qui nous posent ce type de question…). Et il faut l’admettre, qui ne s’est pas posé la question en appuyant fébrilement sur le gros bouton poussoir dans l’avion avec un vrombissement tellement fort qu’on à tous ce réflexe de faire un pas en arrière de peur de se faire aspirer.
Alors pour commencer, la réponse est simple : NON les avions de ligne ne larguent rien en vol ou pendant les phases de décollage / atterrissage. C’est un mythe : sinon les potagers autour de Roissy Charles de Gaulles seraient particulièrement fertiles…
J’entends déjà des incrédules qui avaient échafaudé des théories complexes autour de cette question sur le fait que des largages étaient faits en vol au dessus des océans (Sympa pour les poissons…), ou se rassuraient en pensant qu’à cette vitesse et altitude la totalité des « commissions » des 800 passagers d’un A380 (vivant collés / serrés pour un vol de 22h) se vaporisait dans l’atmosphère (Genre vaporisateur Axe… Laissant le charme agir…).
Heureusement dans ce cas, que les WC ne se bouchent pas…
Alors non et re non pas du tout. Même si au début de l’aviation effectivement les passagers (particulièrement téméraires et courageux) larguaient par le hublot le résultat de leurs efforts (Ce qui était possible étant donné l’altitude et la vitesse des premiers coucous de ligne…)
Depuis que les compagnies aériennes existent, le fait d’uriner (et plus si affinités) en vol attise toutes les curiosités. Après avoir effectué son fameux vol transatlantique pour Paris, Charles Lindbergh a reçu tout un public ainsi que le roi George V. Selon certains récits de cette rencontre, le roi se serait penché près de l’aviateur pour lui demander: « Il y a une question qui me turlupine : comment avez-vous fait pour faire pipi ? ». Lindbergh expliqua qu’il y avait un entonnoir accroché à son siège en osier, qui envoyait son urine dans un réceptacle en aluminium. Quant au réceptacle, raconta-t-il : « Je l’ai jeté par-dessus bord lorsque je survolais la France. »
Chaque avion de ligne dispose de plusieurs cuves de collecte des déchets accessibles uniquement depuis l’extérieur pour vidange. Moralité, en cas de crash, si vous souhaitez éviter d’être vraiment dans la M… à l’atterrissage éviter l’arrière du cockpit, ou les places à hauteur des ailes
D’ailleurs si vous prenez le temps de voir l’organisation autour d’un avion arrimé au terminal vous pourrez voir plusieurs camions citernes s’afférer : certains pour le fuel, les autres pour la collecte des déchets.
Jusqu’au début des années 80 les avions de ligne (Pour certains toujours en service… ) avaient ces fameuses cuves mais exploitaient (Un peu comme dans les TGV, car non, il n’y a pas non plus de largage sur les voies grande vitesse… Par contre aux USA…) le produit chimique bleu désinfectant et désodorisant que l’on trouve encore dans les toilettes portables. Celui-ci était mélangé aux déchets dans la cuve, et les avions transportaient des grandes quantités de ce liquide à chaque vol. Ce fonctionnement a donc été abandonné car surchargeait les avions augmentant considérablement leur consommation… Le système actuel conçu par James Kemper fonctionne par aspiration et dépression ce qui explique que, quand la chasse est tirée dans un avion on a l’impression que tout par à l’air libre, mais en fait non, ce que vous entendez est l’aspiration de la turbine des WC et pas celle de l’avion en vol…
L’ensemble des appareils conçus ces 30 dernières années fonctionne sur ce modèle avec des blocs sanitaires reliés directement à la cuve de collecte.
Alors, vous n’avez pas l’impression d’avoir résolu une énigme ancestrale ? Vous ne vous vous sentez pas plus légers ?
Dans le prochain courrier des lecteurs nous vous expliquerons comment ça se passe pour les paquebots et les trains… Car c’est une autre paire de manche…
Le vrai défi serait d’équiper les prochains A380 de WC colorés Loobow : chiche !!!
PS : après oui sur le fond… tout le monde s’en fout, mais croyez le ou pas, vous n’avez pas idée du nombre d’Internautes qui recherchent ça sur Google… Maintenant ils arriveront chez nous pour découvrir nos chouettes WC colorés (Gnarc, Gnarc, que nous sommes sournois…)
Bien vu le coup du référencement ! Mais à ce jour, vous n’êtes pas encore en 1ère page sur la requête « Où va le pipi des avions ».
Affaire à suivre…
J’espère que cette pierre à l’édifice va y contribuer
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